ATTENTION : ceci est une proposition de texte pour la pétition, laquelle n’est pas encore en ligne et ne peut donc pas encore être signée !

 

Le statut de cohabitant a été promulgué par arrêté royal le 24 décembre 1980 sous le gouvernement Martens IV. Déjà à l’époque le but avoué était de réaliser des économies. S’il y eut des économies, ce fut une fois de plus sur le dos des plus pauvres et des plus précarisés. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a explosé depuis lors.


Le fait que le statut de cohabitant interdise toute solidarité a contribué au renforcement des inégalités et de l’appauvrissement de ceux qui étaient déjà les plus fragiles. Face à la crise sans précédent que nous connaissons, le fait que les plus précarisés soient obligés de se débrouiller chacun de leur côté (car toute solidarité leur est de fait interdite) pour payer des factures de plus en plus exorbitantes n’est tout simplement plus vivable.


Pourtant le gouvernement Wilmès a tenu compte de ce facteur lors de la crise Covid, preuve que ce statut n’a rien d’immuable. En effet, les chômeurs temporaires ont été exemptés du taux cohabitant, de même que, plus tard, les personnes hébergeant des Ukrainiens. Tout à coup, nos gouvernants prenaient conscience du fait que ce statut ne permet pas à un couple, une famille, un collectif de vivre dignement.


Qu’attend-on encore aujourd’hui pour abolir cet arrêté royal mortifère, qui a pour conséquence des situations inhumaines, humiliantes et désespérantes pour des milliers de Belges ?


Comment justifier que le revenu de certains diminuent s’ils cohabitent mais reste inchangé pour d’autres ?


Malheureusement, bien que la Belgique ait été condamnée par le Conseil économique et social de l’ONU pour le caractère discriminant de cet arrêté royal ainsi que sur le fait que l’immixtion dans la vie privée qu’il implique est en infraction avec l’article 17 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (que la Belgique a pourtant ratifié), les ministres successifs ne semble pas émus par le caractère inique et inhumain de ce statut.


Les soussigné·e·s demandent l’abrogation pure et simple de cet arrêté royal.